La nuit
La tête sur le coussin doux et moelleux
bourré de lavande.
Le corps sous une douillette couverture,
Tiède.
Mon âme se régale du privilège d’être humaine
loin des forêts sauvages où les cœurs se battent dans les
oreilles.
Arrogant.
Le matin
Mes yeux guettent à travers les rideaux de la fenêtre
les oiseaux planer ensemble en harmonie
se chicaner en accord.
Alors, je cours dehors,
aux sables, aveuglée
par l’impulsion de les joindre.
Les talons desséchés, la langue pendante.
Et après? Ces bêtes, ils
ne m’aperçoivent même pas, en bas.
Humiliée, je retourne dans mon lit humide.
Alors, j’attends la nuit.
Jalouse.